Cela fait déjà quelques années que je fais mon compost et j’en suis très content (voir même un peu fier). Voici sa composition:
- J’ai un grand platane dans mon jardin qui constitue le principal contenu du compost (les feuilles sont grandes et en abondance).
- Je l’enrichi avec toutes les feuilles des autres arbres (bouleau, saule pleureur, hêtre etc..), les déchets des tontes de ma « pelouse » composée de beaucoup de mousses et autres lichens et de manière générale tout ce qui est végétale issu de l’entretien du jardin. Je n’hésite pas à y mettre des branches, brindilles et morceaux de bois qui vont favoriser l’aération du compost ainsi que la prolifération des vers.
- J’y rajoute environ toutes les deux semaines un seau de +- 25kg des déchets végétaux de la cuisine (nous sommes végétariens donc mangeons beaucoup de légumes). J’appelle ça le « moteur » de mon compost car les légumes sont déjà en décomposition quand je les y ajoutes. Je les recouvre toujours de feuilles et autres branchages, de manière à ce qu’il n’y aie pas d’odeur nauséabonde (mon compost ne sent pas du tout).
Je n’y met jamais de déchets d’origine animal (ni oeufs ni produits laitiers) ni autres chose qui ne serait pas produit dans le jardin (pas de cartons, papiers etc…). Je me méfie de ce qui ne vient pas de chez nous: les cartons, par exemple, peuvent contenir des colles et autres produits que je ne souhaites pas ajouter à mon sol.
J’ai trois emplacements de compost l’un à côté de l’autre. Le compost de l’année en cours, celui d’un an et celui de deux ans. En général celui de deux ans me sert pour mes cultures, mes bacs à semis et mes bacs à fleurs.
Un peu avant la chute des feuilles, en septembre-octobre, je déplace le compost de 1 an vers le tas de deux ans (qui est en général vide). Puis je déplace le tas en cours vers celui de 1 an et je n’y rajoute plus rien.
Bien sûr lors du déplacement le compost est complètement retourné, ça me permet d’évaluer sa qualité, la quantité de vers et j’enlève par la même occasion les bois et grosses branches qui ne se sont pas décomposés. Ces déplacements sont très importants pour relancer le processus de décomposition: parfois les tas de feuilles à l’intérieur sont tellement denses qu’ils restent secs et entiers.
Tout cela me donne chaque année plus ou moins 1/2 tonne de compost de grande qualité qui me sert dans mes cultures de légumes.
La création de ce compost permet avec les années d’enrichir mon sol argileux et participe à la diminution de notre emprunte carbone puisqu’on enfoui dans le sol les végétaux qui ont capté le carbone dans l’air.
Le seul inconvénient que j’y vois c’est que pour mes bacs à fleurs, il y a des graines d’orties ou de « mauvaises » herbes qui y survivent et donc je dois régulièrement les retirer des bacs. La terre achetée en sac a été « stérilisée » pour que ces graines n’y survivent pas. D’un autre côté je trouve que ce n’est pas naturel de stériliser la terre que l’on donne à manger à nos plantes, d’autant plus que ces plantes seront ajoutées au compost par la suite. Tout ça c’est un cycle naturel et il faut le respecter.
Dernière remarque, si des légumes ont été attaqués par des champignons ou quelque chose que j’identifie mal, je ne les rajoutent pas au compost pour ne pas contaminer le tas. Dans ce cas là je les laisse sécher et je les enfouis ailleurs dans un espace non cultivé.
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Super intéressant, vous faites juste un tas ou avez des enclos? Vous pourriez mettre des photos de vos tas? Merci 🙂 j’ai découvert votre blog via le groupe perma. be et Hauts de France sur FB
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Ok je vais faire ca (des photos) mais non pas d’enclos juste des tas
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