En Belgique on dit qu’il faut semer après le 15 mai (après les Saints de Glaces) pour éviter les dernières gelées toujours possibles. Si l’on respecte cette règle, on repousse la période de récolte de l’été à l’automne et on limite la quantité de légumes possibles. Il faut donc arriver à semer le plus tôt possible!

En ce qui me concerne, je commence fin février – début mars à l’intérieur de la maison, derrière une vitre bien au chaud. Malheureusement je n’ai pas beaucoup de place mais ça me permet de mettre quand même quelques tomates, laitues à couper, choux et courges.

Ensuite grâce aux bacs à semis que j’ai construits dans le jardin, je peux commencer à semer mi-mars / début avril.

Pour faire les semis, il faut du bon terreau qui, dans mon cas, provient de mon terreau de compost parfait pour ça!

J’ai un petit tamis qui me permet de ne garder que le terreau fin nécessaire pour semer auquel je rajoute du charbon de bois pour éviter que la moisissure se forme. En plus le charbon de bois enrichi le sol qui se fertilise au fur et à mesure des années.

Ce terreau ne peut pas suffire pour un bac à légume car il faut que l’enracinement puisse se faire dans de la terre plus ferme, c’est pourquoi j’ai fait un mélange 50-50 terreau + terre argileuse que je couvre d’une couche de terreau fin pour les semis.

Ensuite lorsque je sème (dans le cas ci-dessus, des petits pois) je réparti les graines le plus uniformément possible avec de l’espace suffisant pour éviter d’éclaircir (car ça prend du temps de devoir le faire et ça gâche des graines). Si jamais des graines ne prennent pas, j’en ressème et ça produira des légumes plus tardivement mais c’est tout.

En ce qui concerne la profondeur des graines, la règle est plus ou moins en fonction de la taille des graines, plus celles-ci sont grosses plus elles doivent être enfoncées. Par exemple des fèves vont être enfoncées de +- 4/5 cm, des petits pois de +- 1/1,5 cm, les radis de +- 0,5/1 cm etc… les graines très fines doivent simplement être légèrement recouverte avec du terreau très fin.

Je ne sème évidemment jamais en ligne car ça n’a pas de sens et l’on met plus de plantes comme cela qu’en ligne. Le but est d’intensifier sur de petites surfaces et non pas de perdre de la place inutile.

Il est important ensuite de tasser la terre de manière à ce que celle-ci soit bien en contact avec les graines, c’est ce mécanisme qui va permettre aux graines d’évaluer le milieux dans lequel elle est et de se « réveiller » plus facilement.

La dernière étape sera d’arroser abondamment, surtout la première fois.

N’oubliez pas de mettre des étiquettes car on croit souvent qu’on va retenir ce qu’on a semé mais dans la réalité on oublie facilement et lors du repiquage si on ne sait plus exactement ce qui est en place on a difficile à respecter les combinaisons de légumes!

Le bac sera recouvert ici d’un plexiglass pour l’effet de serre mais on peut utiliser un plastique translucide sans problème. C’est ce qui permettra de résister aux nuits froides, voir aux gelées si elles ne durent pas trop longtemps.

J’applique le même procédé dans mes bacs à semis avec tunnel, je les ai subdivisés en surfaces différentes pour semer déjà beaucoup des légumes qui vont être repiqués dans mes buttes et carrés de culture.

Certains de ces semis vont rester dans les bacs jusqu’à la récolte (les radis, épinards, tomates, fèves etc…) et lorsqu’ils seront récoltés je récupèrerai la place pour semer les suivants. De même, après avoir repiqué les choux, les betteraves, les courges, courgettes et autres, j’en profiterai pour re-semer des radis ou autres légumes. C’est ainsi que j’optimise la place et le rendement.

Jusqu’à présent (on est mi-avril) j’ai déjà semé:

Et ça pousse plutôt bien 🙂

Il faut bien sûr s’adapter d’une année à l’autre, l’année passée il avait fait très chaud en début de saison, je récoltais des radis déjà en avril tandis que cette année on sera plus tard car le froid à persisté longtemps.

Par contre il est certain que les tunnels, bacs couverts, mini-serres etc… permettent de le faire bien plus tôt et permettent d’optimiser les cultures dans un climat comme le nôtre.

Au pire, si des gelées persistantes devaient survenir quand même pendant quelques jours, et que des plants sont détruits, il suffit de recommencer les semis après mais dans la plupart des cas tout n’est pas perdu.

Je profite également de ma terrasse pour semer dans des bacs suspendus, là j’y ai mis des fleurs que je mélangerai dans mes cultures, de l’arroche, du basilic, du coriandre, de l’aneth, du cresson, de la bourrache, des soucis et des oeillets d’Indes. Certains de ces bacs resteront sur la terrasse pour avoir les condiments près de la cuisine.

De manière générale, il faut profiter de tous les espaces disponibles chez soi pour faire ses semis et avoir des chances de bien réussir la saison.